L’arbre urbain de Saintes : entre danger et réalité
S’il est toujours difficile de voir nos arbres condamnés à l’abattage, il est malgré tout important de différencier les justes décisions d’abattage par sécurité pour les habitants, du choix, souvent absurde, de tuer un arbre pour la seule complaisance de quelques riverains (quelques feuilles au-dessus d’une piscine ou un abattage pour chasser des étourneaux).
Les platanes de la Cathédrale Saint-Pierre
Alors que l’abattage des huit platanes de la Place de la cathédrale Saint-Pierre était prévu lors de la consultation du 25 juillet 2018, nous avons le plaisir de constater que ces grands « Messieurs » sont sauvés et ne font plus partie du programme d'abattage récemment annoncé. Informés par la transmission anonyme du document interne de la mairie à notre association, nous avons pu en effet publier cette consultation aux yeux de tous, désirant alerter les citoyens et les médias. Cette action a entraîné une véritable initiative citoyenne de protection de la part de très nombreux habitants et des rédacteurs, avec la venue des journalistes de France 3 et une forte mobilisation de Sud-Ouest.
Monsieur le Maire: « je n’ai jamais parlé d’abattage » (SO 11/08/2018) ! Tout et n’importe quoi a alors été raconté. Jusqu’à un élu en titre racontant que les arbres étaient assurément malades, Monsieur le Maire disant ignorer l’existence de la consultation ( ?) ou au contraire, les mots sages de Monsieur Bougeret, ancien élu lors de la plantation des platanes de la place Saint-Pierre qui expliquait dans l’article SO du 14 août, « que cette plantation, datée des années 75 avait été effectuée pour agrémenter et végétaliser le quartier, fournir de l’ombrage indispensable et surtout réduire l’écoulement souterrain et la pression des eaux de ruissellement en amont du parking Saint-Pierre ».
Nous ne minimisons pas les effets négatifs des étourneaux sur les carrosseries des véhicules et la gêne du bruit pour les riverains de proximité, mais attestons, bien entendu, qu’il est bien d’autres moyens d’en réduire les effets. Nous convenons tous qu’une taille douce peut être nécessaire, mais ces arbres sont des éléments extrêmement importants, en tant que patrimoine urbain et il devenait urgent que la mairie prenne conscience du manque de sérieux de sa consultation.
De plus, quid de la décision de l’avis de l’Architecte des Bâtiments de France, dont la parole est obligatoire, dans le cadre du périmètre d’un Monument Historique ? Pourquoi la mairie ne le cite-t-elle jamais ?