Les autres abattages
Poiriers de Saint-Vivien : Ils étaient au nombre de 13, n'avaient rien de remarquables mais avaient le mérite d'être là. Dans un premier temps, la municipalité a souhaité les abattre au motif qu'ils déformeraient les trottoirs. Pourtant, il n'y avait sur place aucune trace de déformation du bitume autour des arbres. Finalement, la municipalité a argumenté en disant qu'ils étaient trop hauts et mettaient en danger le réseau électrique aérien. Pourquoi dans ce cas ne pas juste les tailler ? Pas de réponse claire de l'élu, les arbres n'étaient selon lui pas adaptés au lieu et il insistera lors de nos échanges sur les problèmes de sécurité avec le réseau électrique. Au final seront plantés des lilas des Indes, plus adaptés selon lui, moins haut et plus fleuris, un choix d'aménagement urbain.
Vallon des arènes : Nous avons abordé la question des nombreux arbres abattus dans le vallon des arènes. Le vallon est censé être un secteur protégé, pourtant depuis trois ans, les abattages n'arrêtent pas. A commencer par trois arbres sur le trottoir du cours Reverseaux, suivi des abattages du flanc du cours, le tout dégageant une vue imprenable sur le Prieuré Saint-Eutrope et sur le vallon. Selon l'élu, les trois arbres étaient malades, pourtant les nombreuses photos prises à l'époque ne l'indiquaient pas (pas de creux dans les troncs). Concernant les arbres sur le flanc du cours, ce n'était que de l'entretien des services techniques selon l'élu. Il assure qu'il n'y avait pas d'intention de dégager la vue sur le Prieuré Saint-Eutrope et sur le vallon. Pourtant le résultat est là, la coïncidence est fortuite.
Pour les deux énormes peupliers abattus en contrebas, c'est une parcelle privée, la municipalité n'y est pour rien, les abattages ont été fait sans autorisation précise l'élu. Pourtant aucune sanction n'a été prise.
Sur le passage Magistel (entre le Vallon et Saint-Eutrope), d'autres arbres sont en cours d'abattage, deux frênes et un érable (un arbre pourtant emblématique de la province si chère à notre Maire). Selon la municipalité, ces arbres pencheraient du côté d'une habitation. C'est faux, il n'y a pas de bâtiment à proximité immédiate. Leur tort est en réalité de laisser tomber leurs feuilles dans la piscine d'un riverain. Ils ne sont pas vieux, n'ont rien de remarquable, mais c'est encore une intention d'abattage pour des motifs pseudo sécuritaires alors que ce n'est que par complaisance pour un administré. Le réel motif de ces abattages ne nous semble donc pas valable.
Palmiers de l’avenue de Saintonge : Pas d'abattage cette fois, mais l'intention d'implanter des palmiers. Ils ont déjà été installés sur la avenue Salvador Allende et sur le cours Charles De Gaulle. La Mairie voulait en installer dans les 25 bacs vides de l'avenue de Saintonge, mais l'architecte des Bâtiments de France ne l'avait pas autorisé cet été, au motif que ce n'est pas une essence locale. Tant de palmiers sur un secteur sauvegardé, pour rappel l'avenue de Saintonge traverse un espace protégé Natura 2000, la Palu. Ils sont pourtant en stock, achetés depuis un moment et la municipalité a formulé un recours auprès du préfet de région contre la décision de l’ABF. Monsieur Machon aurait même affirmé lors d'une réunion de quartier qu'ils seront bien installés, malgré le refus de l'architecte des Bâtiments de France. Pourquoi cette intention de défier les autorités ? Pourquoi cette intention de mettre des palmiers partout ?
Peut-être pour minimiser notre focalisation sur ces problèmes d'abattages, l'élu Marcel Ginoux nous précise que la ville de Saintes gère 10000 arbres (alignements, parcs, squares, etc), sans compter les arbres privés ni ceux de l'espace naturel de La Palu. Que de l'entretien soit fait sur notre patrimoine arboré est tout à fait légitime. Elaguer, entretenir, couper les arbres morts oui, mais les arbres abattus ne semblent pas systématiquement replantés et implanter des palmiers au lieux d'essences locales semble étonnant, nous ne sommes pas en Méditerranée. Abattre des arbres, pour dégager la vue sur des monuments ou par complaisance pour de potentiels électeurs n'est pas acceptable. L'arbre, élément de notre patrimoine naturel, doit être respecté au même titre que notre patrimoine culturel.
Reste positif néanmoins, l’accord de nous réunir de manière pérenne avec Monsieur Ginoux, afin de faire le point sur l’ensemble des arbres de notre cité, ce qui est une marque de respect de notre travail et de nos propos.
Cette écoute est d’autant plus remarquable que Monsieur le Maire pour sa part, n’a jamais daigné donner suite à la moindre de nos demandes d’échange et de concertation. Nous remercions donc Monsieur Ginoux de sa volonté d’avancer ensemble vers de nouveaux compromis autour de l’entretien et la survie de nos arbres urbains.
Médiactions - 06/12/2018