Amphithéâtre

Vous avez dit « transparence » ?

C’est sous la plume avisée de Thierry Collard, journaliste de Sud-ouest que l’on a enfin la « réponse » de Monsieur le Maire face à la présentation du projet d’installation de gradins « trompe l’œil », soutenus par des plots de béton, projet présenté lors des Journées du Patrimoine (lien vers l'article du Sud Ouest du 27/11/2019). 

Un mois, c’est long pour ne rien dire. Et c’est encore plus long pour n’avoir que des balivernes en réponse.

Nous le rappelons donc, lors des Journées du Patrimoine, une et une seule simulation de construction a été présentée : le béton. Savoir que cette solution est écartée suite à nos actions nous ravit. Mais cela ne suffit pas à protéger le monument et nous irons jusqu’au bout pour le protéger des caprices et du projet des gradins. Nous nous posons encore la question, comment ont-ils pu imaginer une seconde l’hypothèse d’un amphithéâtre bétonné ? Pourtant le paradoxe continue. Tandis qu’Isabelle Oberson, ancienne directrice culturelle, faisait l’apologie larmoyante (vidéo) des spectacles d’antan, on admet enfin aujourd’hui que cela « n’était pas génial » pour le monument. Quel euphémisme !

Balivernes de dire aussi que les opposés au projet de gradins ne sont pas des experts, à moins que Monsieur le Maire ne connaisse pas les noms des spécialistes signataires de notre Charte consensuelle pour la restauration, la valorisation et l’usage de l’amphithéâtre dont Louis Maurin, Joseph Gomez de Sotto, Alain Michaud et tous les éminents spécialistes encourageant notre action de protection.

Nous précisons donc que non, il n’est pas les experts d’un côté (la mairie) et les passionnés de l’autre (notre association et ses partenaires), mais que grand nombre de membres de la Société d’archéologie et de MédiaCtions sont des personnes aux compétences certifiées pour s’exprimer non seulement en patrimoines, mais aussi en archéologie, en restauration des sites et en tourisme.

Faudrait-il noter d’ailleurs, que même au sein du comité de pilotage municipal (si on peut encore lui donner ce nom), des participants nous encouragent à continuer notre opposition aux gradins. « Plusieurs matériaux sont possibles pour assurer une assise confortable et éviter les glissements de terrain » dit l’article de Sud Ouest, Il ne faut pas sortir pourtant de Pompéi ou de maths sup pour comprendre que l’implantation de tous ces plots transformera le terrain en gruyère, au péril justement du monument dans son entier et au risque d’un catastrophique glissement de terrain.